Jambes sans repos,
comportements ou agitations nocturnes
et parasomnies

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MOUVEMENTS EN RELATION AVEC LE SOMMEIL

Un article complet est consacré sur ce sujet. 
Les »Mouvements périodiques des membres » au cours du sommeil est un trouble moteur bénin; Il est très fréquemment associé au syndrome des jambes sans repos. On observe au cours du sommeil, la survenue de mouvements répétés de flexion lente du pied sur la jambe (voire de la jambe sur la cuisse). La personne peut se plaindre d’insomnie à type de sommeil agité avec somnolence diurne, et rapporter des anecdotes de coups de pied (au conjoint ou à la conjointe !) ou d’usure des draps.

Mais le plus souvent, ces mouvements sont sans conséquences et leur sévérité sur l’enregistrement n’est pas en corrélation avec la plainte, ni avec les paramètres du sommeil ou la vigilance. En savoir plus 

Les crampes nocturnes surviennent uniquement la nuit. Il s’agit de contractions musculaires qui affectent un muscle ou d’un groupe de muscle. Elles se localisent généralement sur les jambes, un mollet ou un pied. Les crampes sont très douloureuses et elles apparaissent de façon spontanée et involontaire. Elles sont généralement de courte durée et peuvent se répéter plusieurs fois dans la nuit. Ce phénomène peut être complètement isolé ou se reproduire plusieurs nuits de suite. Certaines personnes sont plus exposées aux crampes nocturnes comme les femmes enceintes, les sportifs ou les personnes âgées. Les causes sont multiples mais assez mal connues : un effort physique excessif, un manque d’hydratation ou une carence magnésium, potassium ou calcium sont parmi les causes les plus souvent rencontrées. Isolé, le phénomène n’a rien d’inquiétant et peut se régler avec une certaine facilité. Toutefois, quant il se répète, il convient de consulter un médecin pour éliminer certaines pathologies graves à l’instar d’une insuffisance veineuse ou de troubles rhumatismaux. En savoir plus
Il s’agit de serrer les dents la nuit ou de grincer des dents. Consultez l’article complet qui y est consacré.
Ce trouble a été ajouté dans la nouvelle classification internationale des troubles du sommeil (ICSD-2) en 2005 et touche les nourrissons (prévalence 55%) et les enfants sans distinction de sexe. Les rythmies surviennent à la transition veille-sommeil. Il peut s’agir de mouvements de la tête d’avant en arrière ou de mouvements latéraux de droite à gauche voire de mouvements de balancement du tronc ou de tout le corps d’avant en arrière, quand l’enfant est sur les genoux ou à quatre pattes. Ces rythmies débutent vers l’âge de 6 à 9 mois et toujours avant 18 mois ; elles s’observent chez le garçon dans 70 à 80 % des cas.

Ces rythmies ont une intensité variable mais quand les mouvements sont violents, les heurts de la tête peuvent entraîner des bosses… Elles débutent avant l’endormissement et se poursuivent en sommeil lent léger.
Ce n’est pas trop grave, sauf la possibilité d’un traumatisme et que la plupart des cas surviennent chez des nouveaux-nés avant 18 mois de vie. Ces épisodes ne montrent pas une fragmentation du sommeil et peut apparaître à n’importe quel stade et être moins fréquent dans le sommeil paradoxal. Les symptômes disparaissent spontanément et généralement avant les trois ans de vie. L’incidence au-delà des dix ans d’âge, est associée des situations à un retard mental et d’autisme. Son étiologie est inconnue, mais les cas graves peuvent être traités pharmacologiquement. En savoir plus

On retrouve des mouvements nocturnes des membres en relation avec des maladies / pathologies, des drogues ou substances (certains médicaments entraînent des dyskinésies par exemple).


PARASOMNIES

C’est un trouble très fréquent chez le jeune enfant, il pourrait concerner 15 % des enfants. Moins fréquent chez l’adulte, il toucherait entre 3 et 4 % de la population générale. Il n’existe pas de différence de fréquence du trouble selon le sexe.

L’éveil confusionnel consiste en un épisode d’état confusionnel, survenant pendant ou après le réveil depuis le sommeil lent profond. Ces épisodes pouvant se répéter plusieurs fois par nuit. Ils surviennent le plus souvent durant les premières heures du sommeil, et au sortir d’une sieste. L’éveil confusionnel est très souvent provoqué par le fait que l’on réveille l’enfant ou la personne.

La personne est désorientée dans le temps et dans l’espace, est ralentie sur le plan psychomoteur (lenteur des idées, difficultés de parole, difficultés de compréhension…). Elle peut formuler des propos incohérents, parfois en rapport avec un rêve. Son comportement peut être inapproprié, incohérent, voire violent. Il existe toujours une amnésie complète ou quasi complète de l’épisode.

Un éveil confusionnel dure généralement de 5 à 15 minutes. Chez l’enfant il peut durer près d’une heure.

.Le somnambulisme se manifeste par des comportements complexes et automatiques, incluant la déambulation hors du lit, au cours de l’un des stades les plus profonds du sommeil, le sommeil lent profond.Les somnambules se lèvent presque toujours au cours de la première moitié de la nuit, plus particulièrement pendant les deux premières heures suivant l’endormissement. Dans la majorité des cas, les somnambules se limitent à déambuler dans leur chambre. Quand ils en sortent, c’est souvent pour aller à la cuisine. Dans de rares cas, ils peuvent sortir de la maison et même conduire leur véhicule.

Généralement, les somnambules retournent spontanément à leur chambre. Lorsqu’on les réveille, ils sont confus et mettent un peu de temps avant de remettre leurs idées en place. Près du tiers des somnambules réagissent de façon agressive – par des claques ou des coups de poing – lorsqu’on les réveille brusquement. Chez les personnes qui consultent un médecin, environ 50 % rapportent avoir subi une blessure physique au cours d’un épisode de somnambulisme et la même proportion dit avoir eu des comportements violents envers autrui ou des objets.

Le somnambulisme est un problème assez fréquent, surtout chez les enfants. De 15 à 30 % d’entre eux auront au moins un épisode de somnambulisme pendant leur enfance. Il débute habituellement vers l’âge de 4 ou 5 ans et on estime qu’à 11 ans 7 % des enfants en ont des épisodes fréquents. La prévalence diminue à 3 % chez les jeunes de 13 ans, tandis qu’entre 1 et 2 % des adultes en souffrent. En savoir plus

Une terreur nocturne est un trouble du sommeil qui survient principalement chez l’enfant, en début de nuit (contrairement au cauchemar, qui arrive en fin de nuit). Il hurle de panique dans son sommeil, devient tout rouge, sue, est agité et refuse le contact de ses parents. La crise, très impressionnante, peut durer jusqu’à 20 minutes. Puis l’enfant retrouve son calme. Ces crises ne sont pas graves et n’affectent pas son développement. Mais, si elles sont fréquentes, elles doivent amener à consulter. En savoir plus.
Alors que la personne est profondément endormie, elle se met à mimer son cauchemar ou son rêve et commence tout à coup à parler, crier, gesticuler avec brusquerie. Elle donne des coups, se précipite sur son partenaire ou saute violemment hors du lit. Il n’est pas rare que cette agitation occasionne des contusions ou même des fractures. Lorsqu’on la réveille, la personne peut raconter qu’elle se trouvait pris en plein dans l’action d’un rêve ou assez souvent d’un cauchemar : elle essayait par exemple de protéger son partenaire d’un danger. Ces rêves comportent toujours une part de violence, et il existe une concordance entre ce que la personne rêve et ce qu’elle fait.
Cela consiste en épisodes durant lesquels la personne est incapable de bouger et se sent paralysée, soit à l’endormissement (paralysie hypnagogique), soit au réveil (paralysie hypnopompique). La personne ne peut bouger ni la tête, ni les membres, ni le tronc mais elle peut bouger les yeux et respirer, et est tout à fait consciente de son état, ce qui rends l’épisode tout à fait effrayant. La personne peut se souvenir de fragments de rêves et les confondre avec la réalité, de sorte
Rêve désagréable et/ou effrayant, qui laisse un souvenir pénible au moment d’un éveil. La peur se manifeste par une réaction neurologique (palpitations, pleurs) et le sujet est capable de raconter les éléments qui l’ont affecté (à ne pas confondre avec les terreurs nocturnes qui ne présentent pas de contenu). Les cauchemars se produisent essentiellement pendant le sommeil paradoxal (à la différence des terreurs nocturnes) et la personne se souvient souvent du contenu de son cauchemar, ce qui n’est pas le cas dans les terreurs nocturnes. Il est important de noter que certains médicaments prédisposent aux cauchemars, tels que les bêta-bloquants, la L-dopa. Le sevrage aux anti-dépresseurs tricycliques, les IMAO ou les benzodiazépines est réputé pour provoquer des cauchemars.
Ces érections douloureuses sont rares mais troublantes, et souvent associées à des rêves érotiques. Cela peut survenir plusieurs par nuit, et réveille évidemment le monsieur, ce qui peut dégénérer en insomnie. La cause est inconnue, mais parfois c’est du à une autre maladie telle que la Peyronie ou un phimosis. Des traitements existent pour les cas les plus sévères : on donne des inhibiteurs du sommeil paradoxal, la clomipramine par exemple.
L’énurésie touche les enfants. C’est de l’incontinence qui survient durant le sommeil, alors qu’en période d’éveil, il n’y a aucun problème. Soit que l’enfant n’a jamais réussi à contrôler sa vessie, soit qu’il a déjà été « propre » et finalement est redevenu « incontinent ». Pour en savoir plus.
La sexomnie n’est reconnue que depuis une quinzaine d’années, mais c’est une réalité. Les sexomniaques sont souvent somnambules à la base, mais des troubles comme l’apnée du sommeil peuvent aussi en être à l’origine. Les crises se déclenchent souvent quand le sujet est fatigué ou a bu de l’alcool. La personne entame une relation sexuelle ou avec son/sa partenaire, parfois sans son consentement, tout en étant parfaitement endormi. De très rares cas de viols ont malheureusement été reportés, souvent avec acquittement : la personne est alors dans une phase somnambule, et donc complètement inconsciente de ses comportements. Pour en savoir plus.