Fatigue au volant

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 Témoignage bouleversant d’un père qui a perdu ses fils à cause de la fatigue au volant : Richard Couture -journal St-Hubert

La fatigue au volant est l’une des principales causes d’accidents sur nos routes, avec la vitesse, la distraction et l’alcool. Les plus récentes statistiques québécoises indiquent que, de 2009 à 2013, la fatigue a été en cause dans 21 % des accidents mortels et dans 23 % de l’ensemble des accidents avec préjudices corporels. Chaque année, en moyenne 95 personnes décèdent et 9 227 personnes sont blessées dans un accident lié à la fatigue.

Les accidents liés à la fatigue :

  • causent souvent des blessures graves ou mortelles;
  • surviennent souvent sur des voies rapides ou des chemins monotones;
  • ont souvent lieu pendant la nuit, mais également tôt le matin ou en milieu d’après-midi;
  • impliquent souvent un seul véhicule;
  • se distinguent des autres accidents par le fait que le conducteur impliqué n’a pas freiné et n’a pas fait de manœuvre pour l’éviter.

De façon générale, un conducteur qui prend la route alors que ses facultés sont affaiblies par la fatigue est plus à risque d’avoir un accident qu’un conducteur reposé. Les personnes dont le mode de vie a un effet nuisible sur la qualité ou la quantité de leur sommeil sont donc particulièrement concernées.

Les conducteurs les plus à risque

Il peut arriver à tout le monde de s’endormir au volant. Toutefois, certaines personnes sont plus à risque :

  • les moins de 30 ans, surtout les hommes;
  • les conducteurs professionnels;
  • les travailleurs qui ont des horaires irréguliers;
  • les personnes qui souffrent d’un trouble du sommeil non diagnostiqué ou non traité.

Sachez reconnaître les signes de la fatigue

Pour éviter d’avoir un accident, ne fermez pas les yeux sur votre état. Les signes suivants ne trompent pas :

  • vous bâillez fréquemment;
  • vous avez des picotements dans les yeux;
  • vous cognez des clous ou vos paupières se ferment toutes seules;
  • vous avez de la difficulté à trouver une position confortable;
  • vous avez de la difficulté à vous concentrer, à rester vigilant (par exemple, vous manquez une sortie);
  • vous avez de la difficulté à maintenir une vitesse et une trajectoire constantes;
  • vos réactions sont plus lentes;
  • vous avez des pertes de mémoire (ex. : vous n’avez aucun souvenir des derniers kilomètres parcourus);
  • vous avez des hallucinations, particulièrement en présence de brouillard ou sur des routes monotones (ex. : vous imaginez la présence d’un animal sur la route).

La fatigue est un état biologique que nous ne pouvons surmonter ou compenser, même avec toute notre volonté, notre expérience ou notre motivation.

Dès que les signes de fatigue se manifestent, il faut s’arrêter dans un endroit sécuritaire pour se reposer et, idéalement, faire une courte sieste.

Solutions ?

Boire du café, baisser une vitre pour avoir un peu d’air frais, monter le volume de la radio, chanter, changer de position, mâcher de la gomme ou parler aux passagers ne sont pas de véritables solutions. Leur effet sera temporaire, s’il y en a un, et les signes de fatigue réapparaîtront très vite.

Lorsque la fatigue se fait sentir, la seule façon de réagir est de vous arrêter dans un endroit sécuritaire pour faire une pause et vous dégourdir ou pour faire une sieste de 20 à 30 minutes, idéalement. Une courte sieste de 15 minutes peut aussi avoir des effets bénéfiques. Une pause vous permettra d’améliorer votre vigilance pour une courte période, tandis qu’une sieste vous aidera à récupérer si vous êtes fatigué, et vous vous sentirez reposé plus longtemps. La sieste ne peut pas remplacer une bonne nuit de sommeil, mais en cas de grande fatigue, elle vous permettra de poursuivre votre route en sécurité quelques heures. Vous pouvez vous arrêter dans le stationnement d’une halte routière, d’une aire de service près de la route, d’un commerce, d’une église, bref dans tout endroit accessible, sauf sur l’accotement. En plus d’être interdit sur une autoroute, le stationnement sur l’accotement n’est pas sécuritaire, puisqu’il y a un risque de collision avec les autres véhicules.

Vous avez aussi la possibilité de vous arrêter dans un village-relais qui offre tous les services nécessaires aux voyageurs.

La fatigue au volant ne se contrôle pas !

Vous ne pouvez pas décider d’être moins fatigué, à moins de dormir. Votre volonté, votre expérience de conduite, votre motivation ou vos trucs pour contrer la fatigue n’y changeront rien. Mieux vaut toujours s’arrêter dès les premiers signes de fatigue.

Consultez les documents de la SAAQ (cliquez sur les images) : 

Fatigue au volant Fatigue au volant - Guide de la gestion de la fatigue

Fatigue au volant : dépliant
Fatigue au volant : guide de gestion de la fatigue à l’usage de l’industrie du transport routier

 

Campagne 2014 sur la fatigue au volant : la seule façon d’empêcher la fatigue, c’est de s’arrêter
Campagne 2013 sur la fatigue au volant
: la fatigue au volant : 3e cause de décès sur les routes
Campagne 2012 sur la fatigue au volant
: la fatigue : 3e cause de décès sur nos routes
Campagne 2011 sur la fatigue au volant : avant d’être mort de fatigue, arrêtez-vous !

Troubles du sommeil non diagnostiqués et non traités : agissez !

Si vos proches constatent que vous ronflez beaucoup, que votre sommeil semble agité.
Si vous-même avez la sensation que vous êtes fatigué le matin en vous réveillant.
Si vous faites de l’insomnie.
Si vous ressentez des douleurs aux jambes ou avez d’autres manifestations nocturnes.

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