Résumé Les médecins s’intéressent de plus en plus au sommeil et à ses désordres. Le présent guide d’exercice porte sur les troubles respiratoires du sommeil et met l’accent sur l’apnée obstructive du sommeil (AOS). Ce trouble est présent chez environ 5 % de la population. Par contre, sa prévalence est significativement plus élevée dans certaines souspopulations, dont les personnes présentant de l’hypertension artérielle, une maladie cardiovasculaire, du diabète, un syndrome métabolique, de la dépression, de la fibrillation auriculaire, chez ceux qui souffrent de microrétrognathie et chez les individus obèses. Outre les facteurs de risque connus, l’AOS est une cause indépendante de nouveaux diagnostics d’hypertension artérielle, de dépression, de maladie cardiovasculaire, d’insuffisance cardiaque, de fibrillation auriculaire, d’accidents de la route et du travail, d’invalidité, de diabète, de néoplasie, ainsi que de troubles d’apprentissage, de comportement et d’attention chez l’enfant. Le médecin devra donc rechercher ces complications à l’anamnèse et, à l’inverse, envisager la possibilité qu’il y ait AOS dans tous ces cas. Pour diagnostiquer l’AOS, un médecin doit dans un premier temps avoir questionné et examiné le patient, puis confirmé la suspicion clinique avec un test objectif qu’il aura prescrit. La polysomnographie en laboratoire (PSG, niveau I AASM) demeure la méthode de référence. Alternativement, une polygraphie cardiorespiratoire du sommeil (PCRS, niveau III AASM), test diagnostique simplifié, [...]