Le manque de sommeil, ce mal du siècle

Publié le 12 octobre 2017

Les Québécois n’échappent pas à ce que l’on considère comme l’un des maux du siècle: le manque de sommeil.

Un sondage Léger, réalisé pour le compte de l’émission «J.E.», qui est diffusée à TVA ce soir, révèle que les trois quarts des Québécois ont de la difficulté à dormir.

Une proportion de 78% des personnes sondées affirme souffrir de troubles de sommeil, qui vont de l’insomnie occasionnelle, dans 62% des cas, à l’insomnie régulière, dans 16% des cas.

«C’est le problème du siècle», a souligné Jean-Marc Léger, le président de la firme captions off,

Le directeur de la clinique du sommeil du CHUM, Pierre Mayer, en rappelle les dangers: «Si on dort moins que 7 heures et demie, les risques de multiples maladies augmentent», a-t-il affirmé en entrevue.

Hypertension, maladies cardiaques, cancer sont les risques auxquels s’exposent les personnes en manque de sommeil, sans compter la diminution de performance au travail et les risques accrus d’accidents, précise le Dr Mayer.

Sur la route, indiquent plusieurs études, la fatigue excessive a de graves conséquences. Chaque année au Québec, elle est à l’origine de plus d’un accident sur cinq. C’est presque qu’autant que dans le cas de l’alcool au volant.

Témoignages

Simone Garo, que «J.E.» a rencontrée, est l’une de ces victimes de la fatigue au volant. Il y a 13 ans, alors qu’elle était étudiante et qu’elle travaillait en même temps, elle a surestimé ses capacités.

Elle se trouvait sur l’autoroute 55, près du pont de Trois-Rivières. «Ç’a été le « black-out ». J’ai fait un face à face avec une camionnette.» Simone Garo s’était endormie en conduisant.

Il a fallu près de 12 heures de chirurgie pour reconstruire son visage sévèrement brûlé. Des os de son crâne ont aussi été fracturés au contact du sac gonflable.

Treize ans et 27 chirurgies plus tard, elle s’apprête à retourner à une 28e reprise sur la table d’opération, cette fois pour une greffe de cornée.

Pour sa part, Pascale Lauzon s’est vu prescrire de puissants médicaments pendant des années.

Jusqu’à l’an dernier, les médecins croyaient qu’elle avait un problème de santé mentale. Un test de sommeil a plutôt révélé un syndrome des jambes sans repos et l’apnée du sommeil.

«Ç’a pris 15 ans avant de me faire diagnostiquer», a raconté la mère de famille, qui explique qu’elle n’avait pas le profil habituel des personnes souffrant de ces conditions.

Ne manquez pas «J.E.», ce soir, dès 19h30 sur les ondes de TVA.