Hypersomnie idiopathique et maladie du sommeil2024-06-04T11:06:19-04:00

Hypersomnie idiopathique (HI)

Qu’est-ce que l’hypersomnie idiopathique (HI)

L’hypersomnie idiopathique est un trouble du sommeil caractérisé par une somnolence diurne excessive (SDE) qui n’est pas causé par une autre maladie, un médicament ou un manque de sommeil. Le terme “idiopathique” signifie que la cause est inconnue ou mal comprise. Les personnes souffrant d’hypersomnie idiopathique éprouvent généralement un besoin irrésistible de dormir pendant la journée, et ce malgré un sommeil nocturne de qualité et de durée normal ou supérieur à la normale.

Pour déterminer si une personne souffre d’hypersomnie idiopathique, il faut d’abord exclure tout autre type de maladie du sommeil (insuffisance chronique de sommeil, narcolepsie, sommeil fragmenté par des événements moteurs ou respiratoires, etc.). C’est que l’on appelle un diagnostic d’exclusion.
Le diagnostic formel repose ensuite sur une polysomnographie (étude du sommeil pendant la nuit) et des tests de latence du sommeil. Un bilan psychologique peut être utile si l’on suspecte une hypersomnie d’origine psychiatrique. Enfin, un bilan neuroradiologique peut être réalisé pour éliminer une lésion cérébrale dans des cas bien sélectionnés.

Les symptômes de l’hypersomnie idiopathique

Les personnes souffrant d’hypersomnie idiopathique ont souvent du mal à rester éveillées pendant la journée, malgré une nuit de sommeil complète. Cette somnolence persistante et accablante peut interférer avec les activités quotidiennes, le travail et le fonctionnement social.

Contrairement à d’autres hypersomnies, comme la narcolepsie, les personnes souffrant d’hypersomnie idiopathique ont tendance à dormir pendant une longue période la nuit, dépassant parfois les 7 à 9 heures habituelles. Malgré cela, elles se sentent excessivement somnolentes pendant la journée.

Les personnes atteintes de ce trouble ont souvent du mal à se réveiller après avoir dormi la nuit ou fait une sieste pendant la journée et peuvent souffrir « d’inertie du sommeil », une période prolongée de somnolence et de désorientation au réveil.

La somnolence diurne excessive peut entraîner des difficultés de concentration, de mémoire et de fonctions cognitives en général.

Traitement de l’hypersomnie idiopathique

Les traitements de cette maladie chronique visent à diminuer les symptômes, mais ne la guérissent pas. Ces derniers reposent essentiellement sur la prise de psychostimulants. Actifs sur la somnolence diurne, ces médicaments ont peu d’effet sur l’inertie du réveil. La mélatonine pourrait également avoir un effet bénéfique sur les symptômes chez certains patients. Dans 80 % des cas environ, la maladie persiste toute la vie.

Personnes touchées par l’hypersomnie idiopathique

Cette maladie rare touche 0.3 % de la population, autant les hommes que les femmes. Elle apparaît généralement de façon insidieuse, plus souvent avant 30 ans.

La maladie a un retentissement social et professionnel très négatif. La personne atteinte peut développer une dépression majeure en voyant son temps consacré à la vie sociale, professionnelle et familiale se réduire. Bien souvent, un long parcours médical attend les patients avant d’obtenir le bon diagnostic.

Autres types d’hypersomnie

Le syndrome de Kleine-Levin (KLS) est un trouble du sommeil faisant partie des hypersomnies récurrentes. Le KLS est une maladie extrêmement rare (prévalence de l’ordre d’un cas par millions), caractérisée par un besoin excessif de sommeil (hypersomnie), pouvant atteindre 20 heures par jour, et évoluant par poussées.

Ce trouble affecte principalement les adolescents et les jeunes adultes, les hommes plus que les femmes.

En dehors des poussées, les sujets atteints ne présentent pas d’anomalie cliniquement décelable. Une personne affectée peut passer des semaines ou des mois sans poussée, se sentir parfaitement bien et poursuivre ses activités habituelles.

Les symptômes du syndrome de Kleine-Levin (KLS) sont cycliques. Lorsqu’un épisode survient, les symptômes apparaissent rapidement, mais peuvent persister pendant des jours ou des semaines. Dans de nombreux cas, les épisodes s’espacent, s’atténuent et disparaissent avec l’âge (vers la trentaine).

Le fait d’être menstruée peut entraîner chez la femme un besoin irrépressible de dormir beaucoup. Plus précisément, cela concerne les femmes qui souffrent d’importants syndromes prémenstruels. Parfois, il s’agit de l’effet inverse : c’est l’insomnie qui se déclenche durant le SPM.

De nombreuses maladies et troubles médicaux peuvent nuire au sommeil et entraîner des hypersomnies. Le diabète par exemple, l’hypothyroïdie, le cancer, etc. C’est aussi le cas des tumeurs cérébrales, des encéphalites, des traumatismes crâniens. Enfin, la célèbre maladie du sommeil est due à une piqûre par la mouche Tsé-Tsé. C’est en traitant le trouble médical que l’on peut soulager la personne des hypersomnies qui en sont la conséquence.

Il s’agit de se priver de manière chronique de sommeil, et d’en arriver un jour à devoir dormir de manière excessive pour compenser ce manque. Nous avons tous besoin d’une quantité individuelle de sommeil. Lorsque nous ne dormons pas suffisamment par rapport à nos besoins, nous créons une dette de sommeil. Cette dette, lorsqu’elle devient trop intense et importante, finit par entraîner une hypersomnie : un besoin irrépressible de « rembourser cette dette » en dormant.

De nombreux médicaments (leurs effets secondaires) peuvent entraîner de l’hypersomnie. C’est alors à votre médecin et à votre pharmacien de vous conseiller dans la prise de vos médicaments pour éventuellement minimiser ces effets secondaires.

Il s’agit ici des hypersomnies induites par un trouble mental. La dépression ou la bipolarité par exemple peuvent entraîner d’importantes hypersomnies.

Ressources, brochures et informations sur l’hypersomnie idiopathique

Un peu partout au Canada, des personnes atteintes d’hypersomnie idiopathique ont formé des groupes de discussion afin de briser l’isolement et favoriser l’entraide. La majorité de ces derniers sont des forums accessibles via Facebook. Apprenez-en davantage en allant les consulter :

Narcolepsie Québec
Narcoleptiques et hypersomniaques heureux
Living With Idiopathic Hypersomnia Canada – Online Community

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