Surpoids et apnée du sommeil

Le surpoids est l’un des principaux facteurs de risque de l’apnée du sommeil, tout comme pour le diabète de type 2. Par conséquent, les personnes atteintes de diabète de type 2 sont également exposées à un risque élevé de développer cette maladie du sommeil.

Bien que les recherches sur les relations entre le diabète de type 2 et l’apnée du sommeil progressent, il est important pour les personnes diabétiques en surpoids de s’assurer qu’elles ne souffrent pas d’apnée du sommeil. Au Québec, seulement 25 % des 350 000 personnes atteintes d’apnée du sommeil auraient été diagnostiquées.

La maladie

L’apnée du sommeil, également connue sous le nom de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), est caractérisée par des pauses respiratoires pendant le sommeil nocturne. Pendant l’état de sommeil, les tissus du palais mou situés au fond de la gorge se relâchent. En s’affaissant, le palais mou obstrue le passage de l’air vers les poumons, entraînant une interruption temporaire de la respiration. Cette apnée peut durer jusqu’à 30 secondes, voire une minute, et la personne atteinte d’apnée du sommeil n’en est généralement pas consciente. Parfois, elle peut se réveiller brusquement pour reprendre son souffle, assise dans son lit, avec le cœur qui bat rapidement.

Cependant, l’individu peut souffrir de somnolence diurne, ce qui peut l’empêcher de mener ses activités normalement ou être dangereux (par exemple, lorsqu’il conduit). Des problèmes cardiaques sont également possibles en raison des efforts nécessaires pour se réveiller fréquemment dans un état de panique.

Facteurs de risque

L’apnée du sommeil, également connue sous le nom de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), est caractérisée par des pauses respiratoires pendant le sommeil nocturne. On retrouve souvent l’apnée du sommeil chez les personnes présentant un tour de taille élevé et un cou volumineux ou court. Elle est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.

De plus, les personnes atteintes de diabète sont exposées à un risque accru d’apnée du sommeil. L’apnée serait courante chez les diabétiques de type 2 (non insulinodépendants) et serait sous-diagnostiquée.

Elle augmenterait également les risques de certaines complications rencontrées par les diabétiques, telles que la néphropathie (atteinte des reins), la rétinopathie (atteinte de la rétine de l’œil) ou l’atteinte des nerfs ou des vaisseaux sanguins.

Le test

Bien que le ronflement puisse être un signe d’apnée chez de nombreuses personnes, le véritable moyen de détecter l’AOS consiste à effectuer un test appelé polysomnogramme dans un laboratoire du sommeil.

Le patient dormira toute la nuit à l’hôpital, durant laquelle tous les événements survenant pendant le sommeil sont enregistrés (réveils, micro-réveils, tension artérielle, fréquence cardiaque, etc.).

Il est préférable d’effectuer les tests de dépistage d’autres troubles du sommeil à l’hôpital. Trente pour cent des personnes souffrant d’apnée souffrent également de bruxisme. (Grincement ou Serrage des Dents) Il existe également certains CLSC qui pratiquent la polysomnographie ambulatoire à domicile.

Une polysomnographie est généralement prescrite par un pneumologue (spécialiste de l’apnée du sommeil). Il n’existe actuellement aucun test écrit pour détecter ce problème.

Quel traitement ?

Plusieurs méthodes et dispositifs de traitement de l’apnée du sommeil, ainsi que certaines interventions chirurgicales, ont été recommandés, mais avec des résultats mitigés.

Cependant, les appareils CPAP (pression positive continue) se sont avérés être le traitement qui répond le mieux aux besoins de la plupart des patients apnéiques. Il s’agit d’un appareil équipé d’un masque nasal, d’un masque facial ou d’un masque qui souffle de l’air dans la trachée pour empêcher l’effondrement du palais mou, permettant ainsi une respiration ininterrompue tout au long de la nuit. Ce n’est pas l’oxygène, c’est l’air ambiant.

L’appareil est portable, s’adapte sur votre table de chevet et peut être emporté avec vous en voyage. Il est généralement équipé d’un humidificateur pour réguler l’air entrant dans les voies respiratoires. Les appareils à pression positive continue APPC peuvent être équipés d’une carte à puce qui indiquera au dormeur les événements qui surviendront au cours de la nuit (réveils, micro-réveils, etc.).

Le coût de l’APPC varie de 1 200 $ à 2 200 $, et la plupart des régimes privés d’assurance médicaments remboursent jusqu’à 80 %. À compter de 2023, le gouvernement du Québec remboursera l’appareil lors de la déclaration de revenus.

D’autres traitements existent selon le type d’apnée. Par exemple, une prothèse d’avancement mandibulaire peut être prescrite par un dentiste. Des exercices pour renforcer les muscles du cou et de la gorge sont également très utiles : rejoignez une chorale ou jouez du didgeridoo.

D’autres dispositifs d’assistance peuvent également être fournis, comme une thérapie positionnelle pour éviter de s’allonger sur le dos (des pulls avec dos renforcés sont vendus aux patients), ou des bandelettes nasales pour maintenir les voies respiratoires supérieures ouvertes (au-dessus du nez).

Les personnes ayant subi une intervention chirurgicale au nez, à la gorge ou à la mâchoire doivent accorder une attention particulière à la gestion de l’humidité (45 – 500).

Des ressources

Au Québec, l’organisme à but non lucratif Fondation Sommeil soutient les personnes souffrant de troubles liés au sommeil, notamment d’apnée, de narcolepsie et de cataplexie (chez les personnes qui s’endorment naturellement et se paralysent pendant la journée), de bruxisme (500 000 personnes au Québec), de grincement ou serrer les dents pendant le sommeil), syndrome des jambes sans repos (appelé « impatience musculaire » dans lequel les personnes ne parviennent pas à dormir en raison de douleurs ou d’inconfort dans les jambes), retard ou avancées de phase (troubles de la synchronie), somnambulisme, insomnie, etc.

Des lignes de suivi, d’information et de référence sont en place. Des programmes de sensibilisation et des rencontres y sont proposés, ainsi que des jumelages et des groupes d’entraide..