Année : 2018
Source : Le Devoir
Extrait :
« Dulcinée Langfelder aime tant dormir qu’elle n’en veut rien manquer. Durant plusieurs années, elle a posé un magnétophone sous son oreiller et a enregistré les rêves qu’elle faisait dès son réveil. « Quand on rêve, explique-t-elle, l’hémisphère gauche s’éteint. C’est l’hémisphère de la conscience. Dès qu’on se réveille, l’hémisphère gauche se rallume et chasse le rêve. »
Un jour, elle décide tout de même d’écouter ses enregistrements, l’un à la suite de l’autre. « Quand on considère plusieurs rêves d’un individu à la fois, on reconnaît des tendances, et c’est beaucoup plus intéressant que de considérer un seul rêve […]. J’étais frappée de voir la gamme des émotions que ça couvrait. Je voyais bien que j’abordais mes problèmes dans mes rêves. J’étais sidérée par la créativité de mes rêves. Il y en avait qui étaient tellement drôles. Il y en avait qui étaient poétiques. Je me suis dit : “il y a une pièce là-dedans”, et je l’ai écrite en dormant ! »