Somnambulisme ou somnambulatoire2024-05-29T15:26:29-04:00

Somnambulisme ou somnambulatoire

Le somnambulisme se caractérise par des comportements complexes et automatiques, notamment la marche en dehors du lit, pendant l’une des phases les plus profondes du sommeil, à savoir le sommeil lent profond. Les individus sujets au somnambulisme ont tendance à se lever principalement au cours de la première moitié de la nuit, plus spécifiquement au cours des deux premières heures après s’être endormis. Dans la majorité des cas, ces somnambules se limitent à errer dans leur chambre, bien que dans certaines situations, ils puissent se diriger vers la cuisine. De manière plus rare, il peut arriver qu’ils quittent leur domicile et, dans des cas exceptionnels, qu’ils prennent le volant de leur véhicule.

En général, les somnambules regagnent leur chambre de manière spontanée. Lorsqu’on les réveille, ils sont souvent désorientés et nécessitent un certain temps pour recouvrer leurs esprits. Près d’un tiers des individus somnambules réagissent de manière agressive, en manifestant des gestes tels que des claques ou des coups de poing, en cas de réveil brusque.

Diagnostic du somnambulisme

Le diagnostic du somnambulisme peut être complexe en raison de la variabilité des symptômes et de l’absence de signes évidents pendant l’éveil. Une évaluation complète par un professionnel de la santé, de préférence spécialisé en médecine du sommeil, est essentielle pour établir un diagnostic précis. En particulier, il est important de différencier le somnambulisme d’autres troubles du sommeil, tels que le trouble comportemental en sommeil paradoxal.

Traitement du somnambulisme

Le traitement du somnambulisme peut inclure des stratégies comportementales, des changements de mode de vie, et, dans certains cas, des médicaments. Il est crucial de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils adaptés à la situation spécifique du patient.

Le somnambulisme représente un problème relativement fréquent chez les enfants. Environ 10 % à 15 % des enfants âgés de 6 à 15 ans connaissent des épisodes sporadiques de somnambulisme, tandis qu’environ 5 % sont sujets à des épisodes de somnambulisme plus de 15 fois par an. Ces épisodes se manifestent généralement en début de nuit, pendant la phase de sommeil profond, qui correspond à une période du sommeil lent. Après avoir terminé l’épisode de somnambulisme, l’enfant n’en conserve aucun souvenir.

Un épisode de somnambulisme peut prendre différentes formes, par exemple, s’asseoir dans le lit, ajuster les couvertures, ou simplement balayer la pièce du regard avant de retourner se coucher pour se rendormir. L’expression la plus courante du somnambulisme est lorsque l’enfant quitte son lit et se promène lentement dans la pièce. Même s’il semble regarder droit devant lui, son regard est vide, et il semble se déplacer sans conscience réelle. Il agit comme s’il était en train d’accomplir une tâche particulière. Pendant ces épisodes, il peut être capable de répondre lorsqu’on lui parle, bien que ses réponses soient souvent incompréhensibles ou inappropriées. La plupart de ces épisodes sont de courtes durées, ne durent que quelques minutes, et ne sont généralement pas graves, ne nécessitant pas de traitement spécifique, à moins qu’une cause sous-jacente, telle qu’un manque de sommeil ou un stress significatif, ne soit identifiée.

Comment réagir face à un épisode de somnambulisme? Il est préférable de ne pas réveiller l’enfant, car cela pourrait le perturber, et il ne se souviendrait probablement pas de l’épisode. De plus, il ne saurait pas ce qu’il cherchait ni ce qui l’a conduit dans cette pièce. Cependant, il est essentiel de veiller à la sécurité de l’enfant lorsqu’il se déplace pendant son sommeil. Cela peut inclure l’installation d’une barrière en haut de l’escalier ou à la porte de sa chambre, ainsi que des serrures de sécurité aux fenêtres et aux portes. De plus, fixer une clochette à la porte de sa chambre peut être utile pour avertir les parents lorsqu’il se lève.

Bien que les épisodes de somnambulisme soient généralement bénins et inoffensifs, ils peuvent parfois entraîner des blessures physiques chez les adolescents, car ces derniers sont souvent plus aventureux et agressifs en raison de leur taille et de leur force accrue. Dans de tels cas, il est recommandé de ramener doucement le dormeur dans son lit, en lui chuchotant à l’oreille de se recoucher et en le rassurant que tout va bien. Si les crises de somnambulisme deviennent fréquentes, se produisant trois fois par mois ou plus, il est conseillé de consulter un médecin.

Ressources, brochures et informations sur le somnambulisme

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Le somnambulisme se transmet du parent à l’enfant

Auteur : Dominique Petit Source : La Presse Année : 2015 Extrait : « Des chercheurs du Centre d'études avancées en médecine du sommeil ont rapporté que les enfants de parents ayant déjà été somnambules ou ayant fait des terreurs nocturnes avaient entre trois et sept fois plus de risques [...]

Le sommeil à l’adolescence

Chercheurs: Odile Lapierre MD MSc, Chargée d'enseignement clinique au département de psychiatrie de l'Université de Montréal & Chercheuse au Centre d'étude du sommeil de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. Année: 2004 Extrait: «Ainsi nombre d'adolescents sont insatisfaits de leur sommeil; la durée du sommeil n'est pas suffisante, la qualité [...]

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