Horaire atypique, travail de nuit et trouble du sommeil

Les individus travaillant de nuit ou ayant des horaires atypiques font souvent face à un décalage persistant de leur horloge biologique, ce qui peut entraîner des perturbations significatives tant en termes de qualité que de quantité de sommeil, affectant ainsi diverses fonctions corporelles, le sommeil en journée n’est pas aussi réparateur et profond que le sommeil nocturne.

Les humains sont naturellement enclins à une activité diurne, en raison de leur horloge biologique qui les prédispose à être éveillés pendant la journée et à dormir la nuit. Même lorsque des efforts sont faits pour adapter cette horloge aux horaires nocturnes, elle a tendance à revenir à son réglage génétique d’origine.

Perturbation des cycles du sommeil à cause de l’environnement

Les cycles du sommeil peuvent aussi être perturbés lorsque l’environnement ne permet pas à un sujet de bien dormir et de passer par les différents stades de sommeil. Par exemple, le bruit ambiant, ou les bruits intenses de courtes durées peuvent réveiller un individu, donc interrompre ces cycles de sommeil. La qualité du sommeil s’en trouve perturbée et la notion de récupération peut être partiellement ou complètement perdue. À long terme, ce débalancement des cycles est à la base des troubles du sommeil.

Personnes touchées par un horaire atypique

Horaire atypique chez les travailleurs de nuit

La perturbation des cycles du sommeil provoque des troubles de sommeil. Le travailleur de nuit est particulièrement à risque et n’obtient souvent pas tous les bienfaits d’un sommeil réparateur, car ces cycles sont perturbés notamment par l’incapacité du système à s’adapter à une routine de sommeil spécifique. Son rythme circadien déréglé et ses horaires irréguliers sont particulièrement en cause ici. Le manque aigu et prolongé de sommeil qui en résulte aggrave la difficulté à maintenir un état d’éveil et de vigilance lorsqu’ils sont en service pendant la phase circadienne inverse, comme c’est souvent le cas pour le quart de nuit.

De nombreuses personnes doivent travailler de nuit ou jongler avec un horaire atypique du fait même de la nature de leur profession : c’est le cas par exemple des pompiers, des policiers, des transporteurs routiers, des ambulanciers ou des professionnels de la santé. C’est le cas aussi de technicien et ouvriers qui travaillent dans des usines qui fonctionnent de nuit. En fait, environ 25 % des travailleurs canadiens ont des horaires de travail de nuit, de soir ou par quarts, et 40 % d’entre eux sont affectés par des troubles du sommeil dû à un stress sévère relié à leur mode de vie. C’est justement pour ça que les travailleurs de nuit affirment souvent être constamment fatigués.