Dyskinésie paroxystique hypnogénique (DPH)

La dyskinésie paroxystique hypnogénique est un trouble du sommeil rare caractérisé par des épisodes soudains et brefs de mouvements musculaires involontaires, tels que des contractions, des secousses, des battements ou des comportements anormaux qui se produisent lors de l’endormissement ou au réveil. Ces mouvements peuvent inclure des soubresauts, des torsions ou d’autres gestes brusques.

On ignore la cause exacte de la dyskinésie paroxystique hypnogénique, mais elle serait liée à des anomalies du système nerveux central. Certains facteurs influent sur le déclenchement, la fréquence et la sévérité des épisodes. Ce sont des perturbateurs classiques : stress, manque de sommeil, consommation de caféine ou d’alcool, modification des horaires de coucher ou de lever. Certains médicaments peuvent également provoquer ce genre de crise.

Symptômes de la dyskinésie paroxystique hypnogénique

Les mouvements anormaux surviennent de manière soudaine pendant le sommeil et plusieurs fois dans la nuit, pendant quelques secondes ou quelques minutes. Ils se produisent pendant les phases de sommeil lent, en particulier pendant la transition entre le sommeil léger et le sommeil profond.

Les mouvements complexes et perturbateurs ne conduisent qu’à un éveil partiel, mais la fragmentation du sommeil occasionne une somnolence et une fatigue diurnes.

Diagnostic de la dyskinésie paroxystique hypnogénique (DPH)

Le diagnostic repose sur l’évaluation des symptômes, qui peuvent inclure des mouvements brusques et involontaires au moment de l’endormissement ou du réveil, ainsi que l’exclusion d’autres problèmes de santé.

Une évaluation clinique et un examen physique sont nécessaires pour exclure d’autres troubles du mouvement liés au sommeil. Pour saisir ces mouvements anormaux, on procède à divers examens. À la maison, un appareil d’actigraphie, porté au poignet, permet de surveiller les gesticulations nocturnes. À l’hôpital, une polysomnographie enregistre l’activité cérébrale, la fréquence cardiaque et pulmonaire et le tonus musculaire, on réalise parfois un enregistrement vidéo.

Traitement de la dyskinésie paroxystique hypnogénique (DPH)

De bonnes pratiques d’hygiène du sommeil et un horaire régulier permettent de limiter l’apparition des épisodes. On évitera les déclencheurs comme le stress, la caféine ou le manque de sommeil.

Le médecin prescrira des benzodiazépines, des antiépileptiques ou des agents dopaminergiques pour réduire la fréquence et la gravité des épisodes. Un suivi continu auprès d’un spécialiste du sommeil est recommandé afin de contrôler l’efficacité du traitement et d’ajuster les doses de médicaments le cas échéant.

Personnes touchées par la dyskinésie paroxystique hypnogénique (DPH)

La DPH est un trouble rare qui touche environ 1 personne sur 100 000. Elle se rencontre le plus souvent chez les enfants et les adolescents qu’à l’âge adulte. À ce titre, elle figure sur le site Orphanet sous la désignation Épilepsie frontale à crises nocturnes autosomique dominante.

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