Améliorer le sommeil des travailleurs
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Les troubles du rythme circadien
Que peut faire l’employeur ?
Afin de prévenir les conséquences décrites ci-dessus, il est important d’agir auprès de l’employeur et du travailleur.
Tout d’abord, l’employeur doit lui-même être informé des risques que pose le travail de nuit pour la santé et la sécurité de ses travailleurs. Il pourra ainsi mettre en place des mesures de sécurité supplémentaires pour les travailleurs des quarts de soir et de nuit, sachant que le risque de lésion professionnelle chez ces derniers est sept fois plus élevé que chez les autres travailleurs.
La qualité des installations, la surveillance, l’ergonomie des postes doivent être revues. Par exemple, un effort particulier doit être fait pour proposer aux employés de nuit un coin-repas qui favorise une bonne alimentation : locaux propres, aérés et agréables, qui comprennent notamment un frigo, un four pour réchauffer la nourriture, des ustensiles non jetables et un accès à de l’eau de qualité.
La qualité de l’éclairage et de l’aération des locaux peut jouer un rôle important.
Par ailleurs, il incombe à l’employeur d’informer ses employés des effets du travail de nuit ou de rotation sur leur santé. Une bonne communication doit s’établir à ce sujet entre les deux parties.
L’employeur doit soutenir les programmes d’aide aux employés qui travaillent de nuit, lesquels sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés sociales, physiques et psychologiques.
L’employeur peut privilégier une assurance collective qui couvre les soins pour les troubles du sommeil. Par exemple, certaines assurances remboursent les tests polysomnographiques qui permettent de détecter les troubles du sommeil tels que l’apnée obstructive du sommeil.
Que peut faire le travailleur ?
Pour la majorité des travailleurs de nuit qui tentent de récupérer leur sommeil pendant le jour après avoir travaillé, l’environnement externe représente tout un défi !
Il importe de favoriser un bon sommeil de jour en améliorant l’environnement. C’est très simple, tout ce qui réduira le bruit et la lumière doit être mis en place : installation de rideaux très opaques, utilisation d’un masque de sommeil et de bouchons pour les oreilles. Il faut aussi éloigner les appareils électroniques, téléviseurs et téléphones du dormeur. On peut même investir dans l’insonorisation; certaines personnes préfèrent tout simplement déménager.
Des règles de vie doivent être proposées à l’entourage, qui doit comprendre l’importance de ne pas déranger le sommeil du travailleur de nuit. Tous doivent être mis à contribution, y compris les enfants.
Choisir une chambre à coucher à part peut sauver un couple ! En effet, si le travailleur de nuit dort dans une chambre située trop près des pièces où se déroulent les activités familiales, la qualité de son sommeil s’en ressentira et, inévitablement, son humeur, ce qui augmentera les tensions au sein du couple. Il lui faut une chambre qui soit loin de l’agitation diurne, même si ce n’est pas la chambre conjugale.
Adopter de saines habitudes alimentaires
Puisque les organes digestifs métabolisent plus difficilement les aliments absorbés durant la nuit, il est préférable que ceux-ci soient particulièrement digestes. Prendre conseil auprès d’un professionnel de la nutrition peut être un excellent investissement. Pour commencer, le travailleur de nuit peut suivre les quelques conseils de base suivants :
– Boire beaucoup d’eau pour améliorer la digestion.
– Préparer soi-même ses repas pour pouvoir mieux surveiller la qualité de son alimentation.
– Pour les plats déjà préparés, choisir des marques de bonne qualité et des produits réduits en sel, en gras et en sucre.
– Même la nuit, se fixer des heures régulières de repas !
– Limiter autant que possible la consommation d’aliments sucrés.
– Cesser toute consommation de caféine au moins six heures avant l’heure du coucher.
– L’alcool est le somnifère le plus employé dans le monde ! Pourtant, même s’il aide à s’endormir, il favorise un mauvais sommeil : sous les effets de l’alcool, la qualité du sommeil diminue (le sommeil est plus léger et mois réparateur). Bref, on s’endort plus vite, mais on dort moins bien. De plus, l’alcool provoque une déshydratation du corps et agresse les parois intestinales, aggravant les problèmes intestinaux déjà très fréquents chez les travailleurs de nuit.
Faire de l’exercice
Le rythme de vie des travailleurs de nuit ou de rotation peut facilement devenir un frein à la pratique d’une activité physique. Il faut saisir toutes les occasions de faire un peu de sport avant d’aller au travail. Par exemple, on peut envisager de faire un peu de course à pied avant de prendre son quart de travail, ou opter pour une activité physique que l’on pourra pratiquer en soirée.
L’exercice est essentiel à une vie saine puisqu’il donne de l’énergie et améliore la qualité du sommeil.
Gérer le stress
Le taux de cortisol, ou hormone du stress, est à son plus haut niveau durant le jour, c’est-à-dire durant la période de sommeil du travailleur de nuit. Ce dernier doit donc faire un effort particulier pour diminuer son niveau de stress et faire baisser son taux de cortisol avant d’aller dormir. Les activités de méditation, de relaxation et de bien-être peuvent y contribuer et favoriser l’endormissement.
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