Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS)
Les différents types d’apnées

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L’apnée du sommeil chez l’enfant

Le contenu de cette page à été possible grâce à Diane B. Boivin M.D., Ph.D. 
Directrice du Centre d’étude et de traitement des rythmes circadiens humains à l’IUSM Douglas
Professeure agrégée de médecine et de psychiatrie à l’université Mc Gill
Auteur du livre : Le sommeil et vous – Édition Trécarré

Introduction

La respiration et le sommeil sont deux activités automatiques que la personne en bonne santé considère habituellement pour acquises, sans trop y penser. Le sommeil normal est caractérisé par une respiration régulière, ce qui permet de maintenir des échanges gazeux normaux. Nous savons maintenant qu’il n’y a pas que la quantité de sommeil qui est importante, sa qualité l’est également; celle-ci influence notre état de vigilance, nos capacités intellectuelles et de façon générale, le fonctionnement de notre organisme. Les perturbations de la respiration nocturne provoquent une mauvaise qualité de notre sommeil avec de fréquents éveils nocturnes (conscients ou inconscients) et conduisent à des manifestations cliniques significatives.

Apnées obstructives du sommeil

Une apnée obstructive résulte d’une obstruction (fermeture partielle ou complète) des voies respiratoires. Le corps fait un effort important pour respirer, mais l’air ne passe pas. Environ 9 personnes sur dix qui font de l’apnée souffrent d’apnée obstructive.

Les efforts répétés pour respirer se terminent souvent par un éveil soudain accompagné d’un effort intense pour dégager l’obstruction, généralement combiné à un bruit tonitruant. Certaines personnes apnéiques ronflent si fort que le bruit produit par leurs ronflement peut dépasser les normes environnementales relatives au bruit la nuit ! Il peut être utile pour le médecin de voir la conjointe ou le conjoint du patient pour raconter le bruit produit par les ronflements ou les comportements nocturnes de la personne.

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C’est un problème de plus en plus fréquent dans la société moderne, ce qui s’explique principalement par la croissance des problèmes d’embonpoint et d’obésité (lien établi et reconnu par la communauté médicale). Le tableau clinique type d’une personne ayant ce syndrome est celui d’un homme obèse, au cou court et trapu, et qui ronfle de façon inquiétante au cours de son sommeil. Il faut toutefois demeurer vigilant, car ce syndrome peut aussi survenir chez des personnes sveltes qui ne se plaignent que de ronfler et d’être fatiguées au cours de la journée. Il peut également survenir chez la femme, particulièrement après la ménopause.

Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil perturbe également la qualité du sommeil nocturne en le fragmentant par des éveils répétés. Le dormeur se lève souvent le matin plus fatigué qu’au coucher et traîne cette fatigue toute la journée. C’est d’ailleurs la cause la plus fréquente de somnolence diurne excessive. Cette somnolence est présente toute la journée, a tendance à augmenter au fil des heures et n’est pas soulagée par une sieste. Les patients peuvent d’ailleurs se réveiller encore plus fatigués après une sieste, surtout si elle été parsemée d’apnées. Pour en savoir plus.

Syndrome d’apnée obstructive du sommeil de l’enfant (pédiatrie)

HyperactiviteLes enfants aussi peuvent souffrir d’apnée obstructive du sommeil (voir la définition précédente). Chez l’enfant, deux grandes causes peuvent expliquer ce syndrome : des amygdales et des adénoïdes trop grosses ou bien un visage trop étroit. Une opération chirurgicale peut être proposée dans le premier cas (on retire les amygdales et les adénoïdes). Lire le dossier complet sur l’apnée du sommeil chez l’enfant.

Les apnées centrales du sommeil de l’adulte

955073_97194686Au cours d’une apnée centrale, aucun effort pour respirer ne se manifeste et aucun volume d’air ne passe par les poumons : la respiration ne se fait tout simplement plus. Souvent, les apnées centrales sont aussi accompagnées d’apnées obstructives du sommeil. Les apnées centrales « pures » sont assez rares. Des problèmes médicaux peuvent entraîner ce syndrome d’apnée centrale du sommeil, telles que l’insuffisance cardiaque, les AVC, et l’insuffisance rénale. On dit alors que ce sont des apnées centrales du sommeil dû à problème médical autre que Cheyne-Stokes.

Apnée centrale du sommeil associée à la respiration de Cheyne-Stokes (RCS)

La respiration de Cheyne-Stokes (RCS) est un rythme respiratoire périodique anormal caractérisé par l’alternance régulière de périodes d’apnée centrales et d’hyperpnées (respiration d’amplitude augmentée). Il s’agit d’un mécanisme compensatoire des modifications des pressions partielles d’oxygène et de dioxyde de carbone. Ce type d’apnée centrale est le plus souvent liée à une lésion du système nerveux central au niveau du tronc. Ce qui peut causer cette lésion sont par exemple un accident vasculaire ou néoplastique, une maladie dégénérative ou démyélinisante, un traumatisme ou une pathologie cardiaque ou rénale.

Apnée centrale du sommeil dû à la prise chronique
de médicaments ou à une toxicomanie

1153877_81838677Les opioïdes, en particulier la méthadone, l’hydrocodone et la morphine, interfèrent avec le contrôle respiratoire et le tonus musculaire des voies aériennes supérieures, en favorisant autant les apnées que les hypopnées obstructives, et en facilitant l’apparition d’apnées centrales et d’hypoventilation lors du sommeil. Le médecin traitant des individus avec douleurs chroniques devrait connaître et rechercher les troubles du sommeil.

Apnée centrale liée à l’altitude

1205586_72226551Lors d’une ascension rapide en haute montagne, les alpinistes reçoivent moins d’oxygène à chaque respiration, ce qui fait diminuer la teneur en oxygène dans leur sang. Les chémorécepteurs (récepteurs des molécules chimiques telle que les molécules d’oxygène) captent cette chute d’oxygène, et le corps réagit en respirant plus amplement et plus rapidement.

Cette phase dite d’hyperventilation entraîne alors une chute du taux de gaz carbonique dans le sang. Le corps réagit fortement à cette chute de gaz carbonique en respirant moins vite. Cette phase dite d’hypoventilation cause à son tour une baisse du taux d’oxygène dans le sang, et le cycle recommence.

Parfois, la chute du gaz carbonique est si prononcée qu’elle descend sous le seuil à partir duquel l’organisme cesse temporairement de respirer : on parle alors d’apnée centrale du sommeil car il n’y a plus d’efforts respiratoires.

Syndromes d’hypoventilation / hypoxie du sommeil

Ces syndromes incluent l’hypoventilation alvéolaire du sommeil non obstructive idiopathique, le syndrome d’hypoventilation alvéolaire central congénital Pour en savoir plus.

Dépistage

262068_7849Depuis la dernière décennie, une meilleure connaissance des symptômes et des conséquences cliniques du syndrome d’apnée du sommeil a permis de faire un dépistage clinique plus approprié chez les personnes présentant un ronflement important, une somnolence diurne excessive ou une agitation motrice nocturne marquée. Le diagnostic clinique doit être suspecté avant tout chez les personnes à risques : obèses, hypertendus, ronfleurs. En effet, les conséquences sociales et médicales peuvent être graves : accident d’automobile, accident de travail, perte d’emploi pour diminution de performance, infarctus du myocarde et mort subite pendant la nuit, pour n’en nommer que quelques-unes. Le questionnaire doit se faire en présence du conjoint car le ronflement, les arrêts respiratoires nocturnes ou l’agitation motrice nocturne sont souvent niés ou méconnus de la personne.

Par la suite, un examen évaluant les anomalies respiratoires pendant le sommeil doit être fait pour prouver le diagnostic et pour évaluer l’importance du problème. Cet examen peut se faire à la maison ou à l’hôpital, pendant une ou deux nuits. Plusieurs paramètres peuvent être évalués : oxygénation, ventilation, ronflement, fréquence cardiaque, électroencéphalogramme, mouvement des jambes, position et stades du sommeil.

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